dimanche 25 novembre 2012

La Fierté

Auteur : Anne-Marie Sicotte
Genre : Historique, Biographie
Edition : VLB
Longueur : 880 pages
Format : Trilogie (Les Accoucheuses T.1)
Lien achat : Amazon

Faubourg Sainte-Anne, Montréal, 1845. En pleine nuit, une sage-femme et sa fille vont accompagner une femme dans sa délivrance. À seize ans, Flavie entreprend ainsi l'apprentissage du métier d'accoucheuse auprès de Léonie, sa mère, qui caresse d'audacieux projets : la fondation d'un refuge pour femmes enceintes démunies et celle d'une école de sages-femmes. À l'instar de Simon, le père de Flavie, la société de l'époque, placée sous le règne tyrannique de la pudeur, est rebutée par ces nouveautés. Les membres du clergé se méfient comme de la peste de l'esprit d'entreprise de Léonie et de ses collègues. De leur côté, les médecins engagent une lutte de pouvoir afin de ravir leur clientèle aux sages-femmes. Séparés par un large fossé, les univers masculin et féminin ne se rejoindront qu'au moyen de trop fragiles passerelles, celles du respect et de l'amour. D'une écriture vivante et colorée, ce roman évocateur excelle à recréer l'atmosphère des débuts de l'ère victorienne et à camper des personnages attachants. Les accoucheuses, un bonheur de lecture.


Commencé il y a quelques mois, j'ai eu bien du mal à me laisser embarquer dans l'histoire. Tout d'abord de par son genre qui ne m'est pas familier, ensuite à cause de son phrasé. Je ne sais pas si c'est parce que c'est écrit par une Canadienne, ou bien parce que ça se déroule à la fin du XIXème siècle, mais dans tous les cas, le français, les tournures de phrases et les expressions m'ont beaucoup perturbés.
Pourtant, le sujet avait de quoi m’intéresser, peut-être parce que je suis dans l'âge où tous les amis parlent d'avoir ou ont des enfants. Ou peut-être parce que fille de médecin, je suis curieuse d'en savoir plus sur les débuts de la profession. En tout cas, j'avais beaucoup apprécié l'idée d'Anne-Marie Sicotte et j'avais hâte de la lire.

Quand est-il du cœur du récit ? L'alternance de point de vue entre Flavie (la fille) et Léonie (la mère) m'a un peu perturbé, je n'étais pas toujours sur de savoir qui parlait. Tout comme certains passages mon semblait long pour rien, l'entrée surtout, avec tous ces protagonistes à mettre en place m'a perdue. La mère, la fille, le frère, la sœur, le père, le voisin, l'épicier, l'oncle paternel, le fils du meilleur ami du père, la mère de la mère de la patiente, le cousin de l'arrière oncle du père de la fille du conducteur de chariote ... Bref, quand on a pas l'habitude de se plonger dans ce genre d'histoire, il est très facile de s'y perdre et c'est bien dommage.
A vrai dire, une fois que l'étau se resserre sur la famille Montreuil uniquement et sur la Société Compatissante, l'intrigue démarre et m'a emballé. Mais bon, il faut avoir le courage de se taper les 12 premiers chapitres tout de même.
Axé sur un point de vue féminin, l'auteur a bien sur pensé à placer de fortes têtes dans son récit, nous distillant un propos très féministe, surtout vers le dernier quart de ce tome. Certes, il s'intègre bien dans l'histoire, mais j'ai trouvé que certains dialogue ne faisait pas vraiment avancer le schmilblick plus que cela.

Au final, malgré le démarrage lent, j'ai été conquis. Un livre mûrement réfléchi et bien travaillé qui peut nous en apprendre beaucoup.

6 commentaires:

  1. Effectivement, cela te change de style !
    Je dois dire que je suis assez curieuse de lire un auteur québécois, dont peut être celui là. Tu vas lire les deux tomes suivants au final ?

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    1. Oui j'ai l'intention de lire le suivant, mais pas de suite.
      En auteur québécois, à la maison y'a le premier tome d'une saga de 5 appelé "Filles de Lune" si tu veux un truc plus fantasy.

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    2. La couverture ne me donnais pas trop envie. J'ai l'impression que c'est du classico-classique (entendons par là "banal") de la fantaisie, sans surprises ni saveur. Je m'attend à quelque chose du niveau de "les éveilleurs" (je sais que Sélès et toi avez beaucoup aimé mais moi j'ai trouvé ça trop facile à lire). Tous ces a priori en déduction de la couverture, je peux donc me tromper ?

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    3. La couverture est pas forcément le meilleur élément pour se faire une idée, vu qu'elle change suivant chaque éditeur (et donc chaque pays).
      En info, l'histoire comment au Québec avec une femme déprimé par la mort de son fils et de son mari, alors qu'elle a déjà 30 ans passé. Rien que ça, pour moi, c'est une preuve que c'est pas classique.

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  2. T'es surement déjà au courant, mais on peut se perdre facilement en cherchant ton blog :
    www.castitatislilium.com/
    http://castitatislillium.blogspot.fr/
    Que veut dire ce terme au fait ?

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    1. Non j'étais pas au courant, j'ai aucunement chercher à savoir si un domaine avait ce nom.
      Quand à ce qu'il veut dire, perso je l'ai pris de la chanson d'introduction de l'anime Elfen Lied. C'est du latin signifiant Lys Blanc.

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Merci beaucoup pour ce commentaire.