vendredi 22 mai 2015

La porte de pierre

Auteur : Diana Gabaldon
Genre : Voyage dans le temps, Romance Historique
Edition : J'ai Lu
Longueur : 444 pages
Format : Série (Le Chardon et le Tartan T.1)
Lien achat : Amazon


1945. Claire, jeune infirmière, retrouve son mari Frank Randall dans un village écossais pour une seconde lune de miel - la première a été interrompue par la guerre. Alors qu'elle se promène dans la lande, elle découvre un ancien site mégalithique où les villageoises se réunissent en secret pour célébrer d'étranges rites. Fascinée, elle s'approche d'un grand menhir fendu... et se volatilise.
Quand elle reprend conscience, elle est entourée d'hommes costumés qui se livrent bataille. Et curieusement, l'un des combattants est le sosie de son mari... A sa grande stupeur, elle comprend bientôt qu'elle est propulsée... en l'an de grâce 1743 ! Période troublée s'il en fut : l'Écosse, occupée par les Anglais, est à feu et à sang...
Ainsi commence une épopée sauvage et baroque où se mêlent fantastique et histoire, action, amour et humour.


Cette série est vraiment bien faite et tant pis si je n'ai lu que le tome un pour le moment.

Nous voilà avec un sujet plutôt connu, une femme un peu perdue qui, à cause d'un fameux cercle de pierre, fait un voyage dans le passé. Mais là où beaucoup d'auteurs utilisent ce fait uniquement pour rendre leur héros plus macho avec les biceps à l'air, Diana Gabaldon, elle, s'accroche à cette différence de temps et nous donne une leçon d'histoire et de psychologie. La réaction de Claire face à tous ses événements est réaliste, humaine et logique, même si au départ c'est une logique qui l'a mène dans les ennuis, mais passons.


L'intrigue est découpé de manière lente, nous laissant tantôt le temps de découvrir le monde écossais des années 1740, tantôt voir les relations entre les personnages devenir plus claires. Ce qui au final donne une histoire dans laquelle on ne s'ennuie pas un seul instant même si, à proprement parler, il ne se passe rien.
Bien sur très vite, la politique et la petite histoire dans la Grande prennent la place principale de l'intrigue, nous faisant totalement oublier le but premier de l'héroïne, à savoir rentrer à son époque. Mais bon, vu qu'elle-même se prend au jeu de la vie en 1743, on ne peut pas vraiment s'en vouloir. Ainsi, le passé de Jamie, les interactions entre les différents clans écossais et l'armée anglaise ont la part belle, tout comme les relations hommes-femmes. L'histoire d'amour, parce que oui on se doute bien qu'il y en a une faut pas se leurrer, est adulte. Ce que je veux dire par là c'est que pour une fois, on peut oublier les prises de tête style Harlequin, les 
«je t'aime moi non plus» et l'idée rocambolesque qu'on nous ressort à chaque roman sur les prémices de la relation. Ici on est à la mode XVIIIe siècle, le romantisme n'est pas vraiment une référence, les couples se font par nécessité et parfois, ça tombe bien, mais pas toujours. C'est d'ailleurs assez intéressant de voir l'évolution d'un tel ménage.

Ainsi donc, l'intrigue est intéressante, les personnes sont bien étoffés et pour ce que j'en sais (à savoir rien du tout), l'histoire semble bien suivre la véritable histoire des Highlands, tout est là pour plaire. Seul petit bémol la fin, j'avoue quelle ne m'a pas marqué et pour faire cette critique j'ai été obligé de la relire pour être certaine de l'avoir bien lu, sans doute le manque de suspens qui l'a rendu insipide.

Pour résumé, un bon livre qui n'a pas l'éclat d'une intrigue tarabiscoté mais qui justement y gagne en profondeur et maturité. A découvrir.

Cette critique prend part au Challenge Retour vers le futur de Lune.

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